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Préface

— Oui, monsieur, c’est bien beau ! fit-elle avec admiration.

Je restai terrifié en présence de cette candeur dans le mal. Ce livre, signé Pierre Ninous, est l’œuvre infâme d’une femme qui gaspille un réel talent à faire du réalisme en littérature, cette école monstrueuse dont Émile Zola est le pontife et Jean Richepain le grand-prêtre.

La Terre, de Zola, a été tirée à soixante mille exemplaires et l’on assure qu’il n’en a été vendu que dix mille en France, les cinquante mille autres se plaçant plus facilement à l’étranger. Il en est ainsi de tous les ouvrages du même genre.

Si le Canada, du moins dans nos campagnes, ignore Pot Bouille, La Terre, l’Assommoir et Nana, en revanche les romans de George Sand, de Montépin surtout, d’Ohnet, etc., etc., sont beaucoup lus et fort prisés. Questionnez certains libraires sur ce point ! Comparez la circulation des journaux qui servent ces romans à leurs lecteurs, sous un titre de contrebande et sans nom d’auteur, avec celle des feuilles qui publient les ouvrages de la bibliothèque catholique.

Le voyageur surpris dans la plaine par l’incendie désastreux qui ravage tout sur son passage, ne trouve