face à cette nouvelle difficulté ? Telles étaient les questions que se posaient avec terreur le père Kernouët et Pierre Dumas.
C’est dans cette alternative qu’ils se décidèrent à prendre l’avis d’Yvonne, que l’on savait de bon conseil et de grande ressource.
En voyant l’air soucieux de son père, la jeune fille, inquiète, demanda :
— Qu’est-il donc survenu ?
— Il y a, mon enfant, que le propriétaire du bateau ne veut plus le céder pour quatre cents livres.
— Comment cela ?
— Il demande maintenant cinq cents livres.
— Mais il n’y a pas à hésiter, il me semble, il faut les lui donner.
— Tu en parles bien à ton aise. C’est à peine s’il me reste cinquante livres pour parer aux éventualités du voyage et….
— Attendez un instant ! interrompit la jeune fille en passant dans un autre appartement.
Elle reparut au bout de quelques minutes avec un coffret qu’elle plaça sur la table.
— Qu’est-ce que cela ? dit le vieillard étonné.
— Mes épargnes de jeune fille ! répondit Yvonne en souriant.
— Mais…
— Prenez, reprit Yvonne, prenez, il y a là cent cinquante livres que je destinais aux besoins les plus