les grenadiers français sortirent avec les sauvages des marais de la Suède et chassèrent devant eux les troupes anglaises et prirent dix-huit canons encloués.
Cependant, avant de se retirer, les Anglais avaient mis le feu à l’église — suivant leur noble coutume — qu’ils brûlèrent entièrement, quoiqu’il y eût beaucoup de poudre, environ quinze cents mousquets et une quantité de provisions. L’arrière-garde anglaise fut poursuivie et pressée jusqu’au moulin de Dumont, près de la ville. Dans cette marche, plusieurs soldats anglais furent tués, ainsi que quelques soldats français. Ce fut tout ce jour-là.
Le lendemain, Lévis, resté maître de Sainte-Foye, se porta vers Québec. Il voulait forcer l’ennemi à se retirer dans la ville, afin de le cerner et d’ouvrir la tranchée le plus tôt possible.
Avec quatre mille hommes, le général Murray s’était porté en avant jusqu’au moulin Dumont, d’où son armée s’étendait vers le fleuve et se déployait sur un terrain élevé, le front défendu par vingt-deux canons de bronze. À mesure que l’armée française débouchait, elle se portait vers la droite, pour se trouver vis-à-vis des troupes anglaises. La bataille commença par une suite d’attaques sur le moulin Dumont qui couvrait le chemin qu’avaient