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avait épousé l’ennemi, le persécuteur de cet homme !

Vous voyez donc que cet amant trahi était plus malheureux que vous.

— Et à cet homme Dieu a envoyé la consolation ? dit Louis Gravel en tressaillant.

— Il lui a envoyé le calme du moins.

— Et cet homme ne s’est pas vengé ?

— Il a laissé à Dieu le soin de sa vengeance et elle a été terrible.

— Monseigneur, que voulez-vous que je fasse ?

— Retourner au camp, comme c’est votre devoir, et attendre. Il y a réunion du conseil demain, je verrai Bigot. Il sera temps, s’il ne veut pas nous rendre Claire, d’agir autrement.

Et maintenant, mon ami, laissez-moi ; et bon courage !