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— De petits corps seulement, placés par M. de Bougainville. Cent hommes à l’anse des Mères, dont j’ai le commandement ; soixante dix sous le capitaine Douglas, entre Samos et Sillery ; à Sillery même, cent trente hommes sous le sieur de Rumigny.

— Ces trois postes sont-ils fortifiés ? demanda l’officier anglais à Vergor.

— Non, monsieur, répondit celui-ci, MM. de Montcalm et de Pontleroy les ayant toujours regardés comme inattaquables.

— C’est ce que nous verrons bien.

— Voici donc, en résumé, ce que vous avez à faire, reprit Bigot en s’adressant à l’officier anglais. Un peu après minuit, vous faites embarquer vos troupes en silence, vous passez les premiers postes en répondant aux sentinelles que c’est le convoi de vivres, et vous venez débarquer ici, ajouta-t-il en pointant sur la carte, un peu en haut de l’anse du Foulon, où commandera Vergor.

— Et maintenant monsieur, avez-vous l’engagement écrit du général Wolfe ?

— Oui, monsieur, que je suis prêt à vous donner en échange du vôtre.

— Voilà, monsieur, fit Bigot en retirant un pli de sa poche.