mière s’échappant d’un candélabre aux mille bougies suspendu au milieu d’un grand salon d’une somptueuse richesse et d’un goût exquis.
Elle se retourna au bruit de la porte qui se refermait et se trouva seule dans l’appartement. Alors, folle de peur, brisée par tant d’émotions successives, les forces qui l’avaient soutenue jusque-là l’abandonnèrent : elle tomba inerte, inconsciente sur un sofa.
Combien de temps resta-t-elle ainsi insensible ?
Claire n’aurait pu le dire elle-même.
Quand elle reprit ses sens, elle remarqua que les bougies achevaient de brûler dans leur bobèche et qu’elle allait se trouver plongée dans les ténèbres. Sa frayeur augmenta, et, comme l’oiseau dans sa cage cherchant à briser les frêles barreaux de sa prison pour recouvrer sa liberté, Claire se mit à sonder les portes. Toutes étaient solidement fermées ; une seule s’ouvrit donnant dans une mignonne chambre à coucher tapissée en soie rose pâle, meublée avec autant de richesse que de goût.
De retour dans le salon, elle entendit marcher dans le corridor et une porte latérale s’ouvrit. Un homme entra que Claire reconnut pour celui qui l’accompagnait dans la voiture. Il portait un plateau chargé de quelques aliments qu’il déposa sur une table.