truit Louis Gravel devait attirer la confiance du général français, et une action dans laquelle il eût l’occasion de se distinguer dès son arrivée au camp, lui assura de suite la bienveillance de M. de Montcalm.
Avant son départ pour le théâtre des hostilités, Louis eût une nouvelle entrevue avec Claire au parloir des Ursulines. Il lui promit la protection de M. de Vaudreuil sous la garde duquel il la mettait. Cette promesse n’était pas un vain mot, puisque Claire allait demeurer au château pendant tout le temps de la campagne, ou du moins jusqu’à ce que la maison de M. de Godefroy fut relevée de ces cendres.
Nous allons expliquer en deux mots cette décision qui mit le comble à la joie de Louis Gravel et le fit partir avec une complète sécurité sur le sort de Claire.
Bigot était monté à Montréal pour quelque temps. Donc rien à craindre de ce côté là. Du reste l’intendant n’avait fait aucune tentative nouvelle auprès de la jeune fille, semblant plutôt attendre les événements.
Les affaires de la colonie et la campagne qui s’ouvrait avaient forcé M. de Vaudreuil à ajourner l’examen des accusations portées contre certains membres de la compagnie. D’ailleurs les preuves manquaient encore, et Bigot avait trop intérêt au silence pour donner l’éveil. Tout était donc resté au statu quo.