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La Monongahéla

nay. En 1647, le P. de Quen découvrit le lac St-Jean. En 1646, le P. Druillettes se rendit depuis le fleuve St-Laurent jusqu’à la mer par la rivière Chaudière et celle de Kennébec.

Mais de toutes ces explorations, celle qui exigea le plus de hardiesse, d’intrépidité, de persévérance, celle en même temps qui a été la plus féconde en grands résultats de tous genres, a été la découverte du Mississipi.

« Il parait maintenant bien constaté, dit Laverdière, que le premier canadien qui ait découvert les Grandes Eaux du Mississipi est l’intrépide et aventureux Nicolet qui avait déjà couru tous les pays de l’ouest vers l’an 1639.

« Plus de trente années après, (1673) M. Talon chargea un bourgeois de Québec, nommé Joliette, et le P. Marquette, d’aller reconnaître si ces Grandes Eaux dont parlaient les sauvages coulaient au sud vers le golfe du Mexique, ou se déchargeaient dans le grand océan Pacifique. Ces deux voyageurs avaient suivi le cours du Mississipi jusqu’à l’Arkansas ; mais, éloignés de Québec de plus neuf cents lieues, manquant de vivres et de munitions dans un pays dont ils ne connaissaient pas les habitants, ils s’étaient vus contraints de reprendre le chemin du Canada, n’ayant plus le moindre doute que le fleuve ne se jetât dans le golfe du Mexique. ”

Jolliet était né à Québec et avait fait ses études au collège des Jésuites.