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j6 Histoire critique de la rédaction des

à une meilleure génération; qu’elle apprenne .... comment fut traité par celle-d un homme sans fiel et sans fard .... qui ^a jamais fait, ni voulu, ni rendu

de mal à personne

si donc mon travail est perdu, s’il doit être livré à mes

me repose sur ta me résigne à ta

MANUSCRITS ET .EDITIONES PRINCIPES- DES CONFESSIONS

«J’écrivais, dit Rousseau, la première (partie des Confessions) avec plaisir, avec complaisance, à mon aise à Wootton (en 1766/7) ou dans le château de Trye« (1767). (175) Il en commença la seconde partie à Monquin (1769) dans les dispositions d’esprit les plus malheureuses et jeta à la hâte sur le papier quelques mots interrompus qu’à peine il avait le temps de relire, encore moins de corriger.* (176) »Je suis forcé, répète-t-il, de faire à la hâte et mal un travail qui demanderait le loisir et la tranquillité qui me manquent. Si jamais la Providence, jetant les yeux sur moi, me procure enfin des jours plus calmes, je les destine à refondre, si je puis, cet ouvrage, ou à y faire au moins un supplémentt (177) Enfin il écrivait, en 1776, sur son manuscrit des Confessions: »Ces cahiers, pleins de fautes de toute espèce et que je n’ai pas même le temps de relire . , ,t (178) ’

L’auteur des Confessions n’a jamais trouvé moyen de «refondre . . cet ouyrage.fi II y eut même un moment (de 1771 à 1772), où il déclara avoir renoncé au projet de >fdre un supplémentfi. (179) Mais il a donné depuis ce supplément en composant les I}ialogues.

Pour les Confessions mêmes, Rousseau se contenta d’y ajouter des notes. Persuadé qu’il fallait donner à ses lecteurs tous les faits nécessaires pour pouvoir remonter aux promoteurs de tout le complot, il chercha dans sa mémoire tout ce qui était arrivé et observa chaque jour de sa vie ce que ses ennemis entreprenaient contre lui. Dès qu’il pensait avoir fait une dé- couverte, il la notait dans son manuscrit des Confessions.

Pour comprendre ce travail intéressant de l’auteur, il importe d’abord de distinguer entre les notes qui, faisant partie du texte même, furent écrites en même temps que ce texte, et les notes

(1755 Oittvr. compl. Conf. VDL 196.

(176) Ibid. 196,

(1771 Ibid. 230.

(1781 Félix Bovet, Fragments eU. p. 15.

(179) Oimir. campl. Coaf. VIII, 130 note.