Les matériaux 29
En composant l’histoire de sa jeunesse Rousseau ne regretta qu’une longue lettre de l’année 1731, lettre contenant une espèce d’autobiographie qu’il avait composée à la demande de M. de LÀ Martineëre, secrétaire d’ambassade à Soleure. Ayant appris, que cette lettre était conservée chez M. de Marianne, il pria M. DE Malesherbes de tâcher de lui en procurer une copie. >Si je puis l’avoir . . . ., promet-il aux lecteurs, on la trouvera dans le recueil qui doit accompagner mes Confessions. >< {25) Cependant il ne réussit pas, et la lettre n’a vu le jour que dans l’édition de Dupont, Paris 1824, in 8°,
Le recueil de documents s’ouvre donc par la lettre de Vol- taire à Rousseau, du 15 décembre 1745; (26) et la pre- mière liasse des originaux, cotée liasse A, contient encore la lettre de Grimm à Rousseau, du 28 octobre 1757- (27) Une lettre de M"" d’Épinav à Rousseau, datée de Genève le i décembre 1757, a déjà trouvé sa place dans la liasse B, no 11. (28) Nous assistons au travail de l’auteur en lisant les paroles suivantes, qu’il écrit à son ami Du Peyrou, Paris, le 24 décembre 1765: sje pense que vous ferez bien .... de m’envoyer toutes les lettres et autres papiers relatifs à mes mémoires, parce que mon projet est de rassembler et transcrire d’abord toutes mes pièces justificatives; après quoi je vous renverrai les originaux à mesure que je les trauscrirai. Vous devei en avoir déjà la i>re- mière liasse; j’attends, pour faire la seconde, une trentaine de lettres de 1758, qui doivent être entre vos mains. « (29)
Dès longtemps une indiscrétion avait privé Rey de l’honneur d’être le dépositaire des manuscrits de Rousseau. (30) Celui-ci pensa depuis à Moultou de Genève (31) et à Duclos de Pa-
dans sft correspondance 1« 15 janvier 1765^ >11 (Rousseau) écrit lujourdhui contre les miracles, et pu un hazard unique il a attesté autrefois juridiquenienl UD miracle fait par l’évêque d’Annecy en Savoie.» {Conespendance Hticrairc etc. par Grimm, Diderot etc. Paris 1S78. VI. p. 181.) Et nous lisons dans une lettre que Grimm écrivit à la duchesse de Saxe-Gotha, le 7 mars 1765: «J’ai dit que par un haiard unique l’auteur (Rousseau) en avait attesté un (miracle) autrefois juridiquement. Je sais que l’Evéque d’Annecy s’avisa , il y a trente ou quarante ans, de faire je ne sais plus quel miracle, qu’on lit signer une déposition à tous les témoins oculaires du prodige et que M. Rousseau .... se trouva au nombre de ces témoins.’ [Charavay, Rivuc dis documents htstoriqttis etc. 1878. V. p. 39 etc.] — Fréron a publié le certificat de Rousseau daiu son Annit lilterairt 1765, cahier IX, p. aéo etc. [Du Peyrou à Rousseau le 23 avril 1765. Manuscr. de NeuchâtelJ, f2s) Oeuvres compl. Conf. VIII. p. m.
(26) Oeuvres compl. Confessions VIII, p. 238; »Voici sa réponse, dont l’original est dans la liasse A, no. I.<
(27) Ibid Vlll. p. 346: >La réponse de Grimm etc. Je vais la transcrire ici (Voyez liasse A, no. 59),«
^28) Ibid, p. 349: -En void le texte (liasse B, no ii).<
(29) Oeuvres compl. Corresp. IX. 302.
(30) Boscha p, 138.
(31) Oeuvres compl. Corrtsp. Rousseau à Moullou le 29 janv. 1763, IX. 32 etc.