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tant plus aux comices de s’assembler ; & c’est par ce facile moyen que tous les gouvernemens du monde, une fois revétus de la force publique, usurpent tôt ou tard l’autorité Souveraine.

Les assemblées périodiques dont j’ai parlé ci-devant sont propres à prévenir ou différer ce malheur, sur-tout quand elles n’ont pas besoin de convocation formelle : car alors le Prince ne sauroit les empêcher sans se déclarer ouvertement infracteur des loix & ennemi de l’Etat.

L’ouverture de ces assemblées qui n’ont pour objet que le maintien du traité social, doit toujours se faire par deux propositions qu’on ne puisse jamais supprimer, & qui passent separément par les suffrages.

La premiere ; s’il plait au Souverain de conserver la présente forme de Gouvernement.

La seconde ; s’il plait au Peuple d’en