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peuples anciens n’en avoient pas. Quoi qu’il en soit, à l’instant qu’un Peuple se donne des Réprésentans, il n’est plus libre ; il n’est plus.

Tout bien examiné, je ne vois pas qu’il soit désormais possible au Souverain de conserver parmi nous l’exercice de ses droits si la Cité n’est très petite. Mais si elle est très petite elle sera subjuguée ? Non. Je ferai voir ci-après[1] comment on peut réunir la puissance extérieure d’un grand Peuple avec la police aisée & le bon ordre d’un petit État.

  1. C’est ce que je m’étois proposé de faire dans la suite de cet ouvrage, lorsqu’en traitant des rélations externes j’en serois venu aux confédérations. Matiere toute neuve & où les principes sont encore à établir.