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sous des Princes bornés ou méchans ; car ils arriveront tels au Trône, ou le Trône les rendra tels.

Ces difficultés n’ont pas échappé à nos Auteurs, mais ils n’en sont point embarrassés. Le remede est, disent-ils, d’obéir sans murmure. Dieu donne les mauvais Rois dans sa colére, & il les faut supporter comme des châtimens du Ciel. Ce discours est édifiant, sans doute ; mais je ne sais s’il ne conviendroit pas mieux en chaire que dans un livre de politique. Que dire d’un Medecin qui promet des miracles, & dont tout l’art est d’exhorter son malade à la patience ? On sait bien qu’il faut souffrir un mauvais Gouvernement quand on l’a ; la question seroit d’en trouver un bon.