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doit , ni rcflcr en place , ni marcher par Degrés disjoints ; mais elle doit monter ou defcendre diatoniquement félon la nature de la Diffonnance. Les Maitres difent que les DifTonnances majeures doivent monter , & les mineures defc»ndre ; ce qui n’eft pas fans exception ; puifque dans certaines Cordes d’Harmonie, une Scpncnia , bien que majeure , ne doit pas monter , mais defcendre , fi ce n’eft dans l’Accord appelle , fort incorreâiement , Accord de Septième fuperflue, II. vaut donc mieux dire que la Septième, & toute Dllfonnance qui en dérive, doit defcendre ; & que la Sixte ajoutée, & toute DifTonnancequi en dérive, doit monter. C’eft- !à une règle vraiment générale & fans aucune exception. Il en eft de même de h loi de Sauver la Diffonnance, Il y a des DifTonnances qu’on ne peut préparer ; mais il n’y eh a aucune qu’on ne doive Sauver.

A l’égard de la Note fenfible appellée improprement Diffonnance jnajeure , fi elle doit monter ^ c’eft moins par la règle de Sauver la Diflonnance , que par celle de la marche Diatonique , & de préférer le plus court chem.in ; & en effet il y a des cas , comme celui de la Cadence interrompue , oii cette Note fenfible ne monte poinr.

Dans les Accords par fuppofition , un même Accord fournit fouvent deux Diffonnances , comme la Septième & la Neuvième , la Neuvième & la Quarte , &c. Alors ces Dilfonnances ont dû fe préparer & doivent fe Sauver toutes deux : c’eft qu’il faut avoir égard à tout ce qui dilfonnc , non-feulement fur la Baffe- fondamentale , mais aufîi fur la Baffe-continue.

SCENE././. On diftingue en Mufique lyrique la Scène du Monologue . en ce qu’il n’y a qu’un feul Aéïeur dans le Monologue, & qu’il y a dans la Scène au moins deux Interlocuteurs. Par conféquent dans le Monologue le caradlère du Chant doit être un , du moins quant à la perfonne ; mais dans les Scènes le Chant doit avoir autant de caraâères differens qu’il y a d’Interlocuteurs. En effet , comme en parlant chacun garde toujours la même voix , le même accent , le même tymbre , & communément le même ftyle , dans toutes les chofes qu’il dit i chaque Acleur dans les diverfcs pallions cju’il exprime doit toujovirs gaideï