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Partie ; alors ces Notes diatoniques ne sauroient toutes faire Harmonie, ni entrer à la fois dans le même Accord : il y en a donc qu’on y compte pour rien, & ce sont ces Notes étrangeres à l’Harmonie, qu’on appelle Notes par supposition.

La regle générale est, quand les Notes sont égales, que toutes celles qui frappent sur le Tems fort portent Harmonie ; celles qui passent sur le Tems foible sont des Notes de Supposition qui ne sont mises que pour le Chant & pour former des Degrés conjoints. Remarquez que par Tems fort & Tems foible, j’entends moins ici les principaux Tems de la Mesure que les Parties mêmes de chaque Tems. Ainsi, s’il y a deux Notes égales dans un même Tems, c’est la premiere qui porte Harmonie ; la seconde est de Supposition. Si le Tems est composé de quatre Notes égales, la premiere & la troisieme portent Harmonie, la seconde & la quatrieme sont les Notes de Supposition, &c.

Quelquefois on pervertit cet ordre ; on passe la premiere Note par Supposition, & l’on fait porter la seconde ; mais alors la valeur de cette seconde Note est ordinairement augmentée par un point aux dépens de la premiere.

Tout ceci suppose toujours une marche diatonique par Degrés conjoints : car quand les Degrés sont disjoints, il n’y a point de Supposition, & toutes les Notes doivent entrer dans l’Accord.

2̊. On appelle Accords par Supposition ceux où la Basse continue ajoute ou suppose un nouveau Son au-dessous de la Basse-fondamentale ; ce qui fait que de tels Accords excedent toujours l’étendue de l’Octave.