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anéantis, comme on le pourra voir au mot Systême dans l’exposition de celui de M. de Boisgelou.

Il y a diverses manieres de solfier ; savoir, par Muances, par transposition & au naturel.

(Voyez MUANCE, NATUREL & TRANSPOSITION.) La premiere méthode est la plus ancienne, la seconde est la meilleure, la troisieme est la plus commune en France. Plusieurs Nations ont gardé dans les Muances l’ancienne nomenclature des six syllabes de l’Arétin. D’autres en ont encore retranché, comme les, Anglois, qui solfient sur ces quatre syllabes seulement, mi fa sol la. Les François, au contraire, ont ajouté une syllabe pour renfermer sous des noms différens tous les sept Sons diatoniques de l’Octave.

Les inconvéniens de la Méthode dé l’Arétin sont considérables ; car faute d’avoir rendu complexe la Gamme des l’Octave, les syllabes de cette Gamme ne signifient ni des touches fixes du Clavier, ni des Degrés du Ton, ni même des Intervalles déterminés. Par les Muances, la fa peut former un Intervalle de Tierce majeure en descendant, ou de Tierce mineure en montant, ou d’un semi-Ton encore en montant, comme il est aisé de voir par la Gamme, &c. (Voyez GAMME, MUANCES.) C’est encore pis par la méthode Angloise : on trouvé à chaque instant différens Intervalles qu’on ne peut exprimer que par les mêmes syllabes, & les mêmes noms de Notes y reviennent à toutes les Quartes, comme parmi les Grecs ; au lieu de n’y revenir qu’à toutes les Octaves, selon le systême moderne.

La maniere de solfier établie en France par l’addition du