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composé, ainsi que celui de grande- Sixte, de Tierce, de Quinte, Sixte majeure, & qui se place de sur la Tonique ou sur la quatrieme Note. On ne peut donc distinguer ces deux Accords que par la maniere de les sauver ; car si la Quinte descend & que la Sixte reste, c’est l’Accord de grande-Sixte, & la Basse fait une cadence parfaite ; mais si la Quinte reste & que la Sixte monte, c’est l’Accord de Sixte-ajoutée, & la Basse-fondamentale fait une cadence irréguliere. Or, comme, après avoir frappé cet Accord, on est maître de le sauver de l’une de ces deux manieres, cela tient l’Auditeur en suspens sur le vrai fondement de l’Accord, jusqu’à ce que la suite l’ait déterminé ; & c’est cette liberté de choisir que M. Rameau appelle Douple-emploi. (Voyez DOUBLE-EMPLOI.)

Le sixieme Accord est celui de Sixte-majeure & Fausse-Quinte, lequel n’est autre chose qu’un Accord de petite-Sixte en Mode mineur, dans lequel la Fausse-Quinte est substituée à la Quarte : c’est, pour m’exprimer autrement, un Accord de Septieme diminuée, dans lequel la Tierce est portée à la Basse. Il ne se place que sur la seconde Note du Ton.

Enfin, le septieme Accord de Sixte est celui de Sixte superflue. C’est une espece de petite-Sixte qui ne se pratique jamais que sur la sixieme Note d’un Ton mineur descendant sur la Dominante ; comme alors la Sixte de cette sixieme Note est naturellement majeure, on la rend quelquefois superflue en y ajoutant encore un Dièse. Alors cette Sixte superflue devient un Accord original, lequel ne se renverse point. (Voyez ACCORD.)