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principalement à la Poésie ; parce qu’alors la Poésie ; parce qu’alors la Poésie régloit seule les Mouvemens de la Musique, & qu’il n’y avoit point de Musique purement instrumentale, qui eût un Rhythme indépendant.

On sait que la Rhythmopée se partageoit en trois Modes ou Tropes principaux, l’un bas & serré, un autre élevé grand, & le moyen paisible & tranquille ; mais du reste les Anciens ne nous ont laissé que des préceptes sort généraux sur cette partie de leur Musique, & ce qu’ils en ont dit se rapporte toujours aux vers ou aux paroles destinées pour le Chant.

RIGAUDON, s. m. Sorte de Danse dont l’Air se bat à deux Tems, d’un Mouvement gai, & se devise ordinairement en deux Reprises phrasées de quatre en quatre Mesures, & commençant par la derniere Note du second Tems.

On trouvé Rigodon dans le Dictionnaire de l’Académie ; mais cette orthographe n’est pas usitée. J’ai ouï dire à un Maître à Danser, que le nom de cette Danse venoit de celui de l’inventeur, lequel s’appelloit Rigaud.

RIPPIENO, s. m. Mot Italien qui se trouvé assez si fréquemment dans les Musiques d’Eglise, & qui équivaut mot Chœur ou Tous.

RITOURNELLE, s, f. Trait de Symphonie qui s’emploie en maniere de Prélude à la tête d’un Air, dont ordinairement il annonce le Chant ; ou à la fin, pour imiter & assurer la fin du même Chant ; ou dans le milieu, pour reposer la Voix, pour renforcer l’expression ou simplement pour embellir la Piece.