qui forment un Intervalle, considéré par le genre de cet Intervalle. La Relation est juste, quand l’Intervalle est juste, majeur ou mineur ; elle est fausse, diminué. (Voyez INTERVALLE.)
Parmi les fausses Relations, on ne considere comme telles dans l’Harmonie, que celles dont les deux Sons ne peuvent entrer dans le même Mode. Ainsi le Triton, qui dans la Mélodie est une fausse Relation, n’en est une dans l’Harmonie que lorsqu’un des deux Sons qui le forment, est une corde étrangere au Mode. La Quarte diminuée, quoique bannie de l’Harmonie, n’est pas toujours une fausse Relation. Les Octaves diminuée & superflue, étant non-seulement des Intervalles bannis de l’Harmonie, mais impraticables dans le même Mode, sont toujours de fausses Relations. Il en est de même des Tierces & des Sixtes diminuée & superflue, quoique la derniere soit admise aujourd’hui.
Autrefois les fausses Relations étoient toutes défendues. À présent elles sont presque toutes permises dans la Mélodie, mais non dans l’Harmonie. On peut pourtant les y faire entendre, pourvu qu’un des deux Sons qui forment la fausse Relation, ne soit admis que comme Note de goût, & non comme partie constitutive de l’Accord.
On appelle encore Relation enharmonique, entre deux cordes qui sont à un l’on d’Intervalle, le rapport qui se trouvé entre le Dièse de l’inférieure & le Bémol de la Supérieure. C’est, pair le Tempérament, la même touche sur l’Orgue & sur le Clavecin ; mais en rigueur ce n’est pas le même Son, & il y a entr’eux un Intervalle enharmonique. (Voyez ENHARMONIQUE.)