Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t9.djvu/530

Cette page n’a pas encore été corrigée

les Basses n’étouffent pas les Dessus & n’en soient pas étouffées ; que les Hautbois ne dominent pas sur les Violons, : ni les seconds sur les premiers : 2.º. que les Instrumens de chaque espece, excepté les Basses, soient rassemblés entr’eux, pour qu’ils s’accordent mieux & marchent ensemble avec plus d’exactitude : 3 ?.que les Basses soient dispersées autour des deux Clavecins & pas touts Orchestre, parce que c’est la Basse qui doit régler & soutenir toutes les autres Parties, tous les Musiciens doivent l’entendre également : 4º. que tous les Symphonistes aient l’œil sur le Maître à son Clavecin ; & le Maître sur chacun d’eux ; que de même chaque Violon soit vu de son premier & le voye : c’est pourquoi cet Instrument étant & devant être le plus nombreux, ; doit être distribué sur deux lignes qui se regardent ; savoir, les premiers assis en face du Théâtre, le dos tourné vers les Spectateurs, les seconds vis-à-vis d’eux le dos tourné vers le Théâtre, &,c.

Le premier Orchestre de l’Europe pour le nombre & l’intelligence des Symphonistes est celui de Naples : mais celui : qui est le mieux distribué & forme l’ensemble le plus parfait est l’Orchestre de l’Opéra du Roi de Pologne à Dresde, dirigé, par l’illustre Hasse. (Ceci s’écrivoit en 1754.) (Voyez Pl. G. Fig. 1.) la représentation de cet Orchestre, où, sans, s’attacher aux mesures, qu’on n’a pas prises sur les lieux, on pourra mieux juger à l’œil de la distribution totale, qu’on me pourroit faire sur une longue description.

On a. remarqué que, de tous les Orchestres de l’Europe, celui de l’Opéra de Paris, quoiqu’un des plus nombreux