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noter, ou enfin comme celles qui se marquent sur des Degrés différens. Selon le premier sens, toute raison numérique, comme est le Comma, ou sourde, comme est le Dièse’Aristoxène, peut exprimer un Intervalle. Le second sens s’applique aux seuls Intervalles reçus dans le systême de notre Musique, dont le moindre est le semi-Ton mineur exprimé sur le même Degré par un Dièse ou par un Bémol. Voyez SEMI-TON.) La troisieme acception suppose quelque différence de position ; c’est-à-dire, un ou plusieurs Degrés entre les deux Sons qui forment l’Intervalle. C’est à cette derniere acception que le mot est fixé dans la pratique : de sorte que deux Intervalles égaux, tels que sont la fausse Quinte & le Triton, portent pourtant des noms différens, si l’un a plus de Degrés que l’autre.

Nous divisons, comme faisoient les Anciens, les Intervalles en Consonnans & Dissonans. Les Consonnances sont parfaites ou imparfaites. (Voyez CONSONNANCE.) Les Dissonances sont telles par leur nature, ou le deviennent par accident. Il n’y a que deux Intervalles dissonans par leur nature ; savoir, la seconde & la septieme en y comprenant leurs Octaves ou Répliques : encore ces deux peuvent-ils se réduire à un seul ; mais toutes les Consonnances peuvent devenir dissonantes par accident. (Voyez DISSONANCE.)

De plus, tout Intervalle est simple ou redoublé. L’i simple est celui qui est contenu dans les bornes de l’Octave. Tout Intervalle qui excelle cette étendue est redoublé ; c’ est-à-dire, composé d’une ou plusieurs Octaves & de l’Intervalle simple dont il est la Réplique.