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prétendu qu’un Son quelconque fournissoit dans ses multiples un Accord parfait mineur au grave, dont il étoit la Dominante ou Quinte, comme il en fournit un majeur dans ses aliquotes, dont il est la Tonique ou Fondamentale. Il avancé comme un fait assuré,qu’une corde sonore faisoit vibrer dans leur totalité, sans pourtant les faire résonner,. deux autres cordes plus graves, l’une à sa Douzieme majeure & l’autre à sa Dix-septieme ; & de ce fait, joint au précédent, il a déduit fort ingénieusement, non-seulement l’introduction du Mode mineur & de la Dissonance dans l’Harmonie, mais les regles de la phrase harmonique & de toute la Modulation, telles qu’on les trouvé aux mots ACCORD, ACCOMPAGNEMENT, BASSE-FONDAMENTALE,CADENCE, DISSONANCE, MODULATION.

Mais premiérement, l’expérience est fausse. Il est reconnu que les cordes accordées au-dessous du Son fondamental, ne frémissent point en entier à ce Son fondamental, mais qu’ elles se divisent pour en rendre seulement l’unisson, lequel, conséquemment, n’a point d’Harmoniques en-dessous. Il est reconnu de plus que la propriété qu’ont les cordes de se diviser, n’est point particuliere à celles qui sont accordées à la Douzieme & à la Dix-septieme en-dessous du Son principal ; mais qu’elle est commune à tous ses multiples ; d’ où il suit que, les Intervalles de Douzieme & de Dix-septieme en-dessous n’étant pas uniques en leur maniere, on n’en peut rien conclure en faveur de l’Accord parfait mineur qu’ils représentent.

Quand on supposeroit la vérité de cette expérience, cela