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Enharmonique, comme qui diroit bien jointe, bien assemblée, probe coagmentata.

Outre ces Genres principaux, il y en avoit, d’autres qui résultoient tous des divers partages du Tétracorde, ou de façons de l’accorder différentes de celles dont je viens de parler. Aristoxène subdivise le Genre Diatonique en Syntonique & Diatonique mol ; (Voyez DIATONIQUE.) & le Genre Chromatique en mol, Hémiolien & Tonique, (Voyez CHROMATIQUE) dont il donne les différences comme je les rapporte à leurs articles. Aristide Quintilien fait mention de plusieurs autres Genres particuliers, & il en compte six qu’il donne pour très-anciens ; savoir, le Lydien, le Dorien, le Phrygien, l’Ionien, le Mixolydien, & le Syntonolydien. Ces six Genres, qu’il ne faut pas confondre avec les Tons ou Modes de mêmes noms, différoient par leurs Degrés ainsi que par leur Accord ; les uns n’arrivoient pas à l’Octave, les autres l’ atteignoient, les autres la passoient ; en sorte qu’ils participoient à la fois du Genre & du Mode. On en peut voir le détail dans le Musicien Grec.

En général le Diatonique se devise en autant d’especes qu’on peut assigner d’Intervalles différens entre le semi-Ton & le Ton.

Le Chromatique en autant d’especes qu’on peut assigner d’Intervalles entre le semi-Ton & le Dièse Enharmonique.

Quant à l’Enharmonique, il ne se subdivise point.

Indépendamment de toutes ces subdivisions, il y avoir encore un Genre commun dans lequel on n’ employoit que des Sons stables qui appartiennent à tous les Genres, & un Genre