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où les yeux se portent plus aisément ; ceux qui les mettent au-dessous de toutes les autres & immédiatement sur la Quinte pour la commodité de l’Accompagnateur, se trompent ; sans compter qu’il est ridicule de voir dans une Partition les Parties de Violon au-dessous, par exemple, de celles des Cors qui sont beaucoup plus basses. 2°. Dans toute la longueur de chaque morceau l’on ne doit jamais rien changer au nombre des Portées, afin que chaque Partie ait toujours la sienne au même lieu. Il vaut mieux laisser des Portées vides, ou, s’il le faut absolument, en charger quelqu’une de deux Parties, que d’étendre ou resserrer l’Accolade inégalement. Cette regle n’est que pour la Musique Italienne ; car l’usage de la gravure à rendu les Compositeurs François plus attentifs à l’économie de l’espace qu’à la commodité de l’exécution. 3°. Ce n’est qu’à toute extrémité qu’on doit mettre deux Parties sur une même Portée ; c’est, sur-tout, ce qu’on doit éviter pour les Parties de Violon ; car, outre que la confusion y seroit à craindre, il y auroit équivoque avec la Double-corde : il faut aussi regarder si jamais les Parties ne se croisent ; ce qu’on ne pourroit gueres écrire sur la même Portée d’une maniere nette & lisible. 4°. Les Clefs une fois écrites & correctement armées ne doivent plus se répéter non plus que le signe de la Mesure, si ce n’est dans la Musique Françoise, quand, les Accolades étant inégales, chacun ne pourroit plus reconnoître sa Partie ; mais dans les Parties séparées on doit répéter la Clef au commencement de chaque Portée, ne fût-ce que pour marquer le commencement de la Ligne au défaut d’Accolade.