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tant. tandis que la Basse-fondamentale descend de Quarte ou monte de Quinte de la Tonique à la Dominante pour établir un repos imparfait.

M. Rameau, qui a le premier parlé de cette Cadence, & qui en admet plusieurs renversemens, nous défend, dans son Traité de l’Harmonie, pag. 117, d’admettre celui où le Son ajouté est au grave portant un Accord de Septieme, & cela, par une raison peu solide dont j’ai parlé au mot Accord. Il a pris cet Accord de Septieme pour fondamental ; de forte qu’il fait sauver une Septieme par une autre Septieme, une Dissonance par une Dissonance pareille, par un mouvement semblable sur la Basse-fondamentale. Si une telle manier de Traiter les Dissonances pouvoit se tolérer, il faudroit se boucher les oreilles & jetter les regles au feu. Mais l’Harmonie sous laquelle cet Auteur a mis une si étrange Basse fondamentale, est visiblement renversée d’une Cadence imparfaite, évitée par une Septieme ajoutée sur la seconde Note. (Voyez Pl. A. Fig. 4.) Et cela est si vrai, que la Basse-continue qui frappe la Dissonance, est nécessairement obligé de monter diatoniquement pour la sauver, sans quoi le passage ne vaudroit rien. J’avoue que dans le même ouvrage, pag. 272, M. Rameau donne un exemple semblable avec la vrai Basse-fondamentale ; mais puisqu’il improuve, en termes formels, le renversement qui résulte de cette Basse, un tel passage ne sert qu’a montrer dans son Livré une contradiction de plus ; &, bien que dans un ouvrage postérieur, (Génér. Hamon. p.186.) le même Auteur semble reconnoître le vrai fondement de ce passage, il en parle si obscurément,