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d’une Dominante-tonique à la Tonique : mais si la Cadence parfaite est évitée par une Dissonance ajoutée à la seconde Note, on peut commencer une seconde Cadence en évitant la premiere sur cette seconde Note, éviter derechef cette seconde Cadence & en commencer une troisieme sur la troisieme Note ; enfin continuer ainsi tant qu’on veut, en montant de Quarte ou descendant de Quinte sur toutes les cordes du Ton, & cela forme une succession de Cadences parfaites évitées. Dans cette succession, qui est sans contredit la plus harmonique, deux Parties, savoir, celles qui sont la Septieme & la Quinte, descendent sur la Tierce & de l’Accord suivant, tandis que deux autres Parties, savoir, celles qui sont la Tierce & l’Octave, restent pour faire, à leur tour, la Septieme & la Quinte, & descendent ensuite alternativement avec les deux autres. Ainsi une telle succession donne une harmonie descendante. Elle ne doit jamais s’arrêter qu’à une Dominante-tonique pour tomber ensuite sur la Tonique par une Cadence pleine. (Planche A. Fig. 1.)

II. Si la Basse-fondamentale, au lieu de descendre de Quinte après un Accord de Septieme, descend seulement de Tierce, la Cadence s’appelle interrompue : celle-ci ne peut jamais être pleine, mais il faut nécessairement que la seconde Note de cette Cadence porte un autre Accord dissonant. On peut de même continuer à descendre de Tierce ou monter de Sixte par des Accords de Septieme ; ce qui fait une deuxieme succession de Cadences évitées, mais bien moins parfaite que la précédente : car la Septieme, qui se sauve sur la Tierce dans la Cadence parfaite, se sauve ici sur l’Octave,