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s’y présente un nouveau Bémol ou un nouveau Dièse. Mais si le Bémol ou le Dièse sont à la Clef, le Bémol ou le Dièse sont à la Clef, le Béquarre ne les efface que pour la Note qu’il précede immédiatement, tout au plus pour toutes celles qui suivent dans la même Mesure & sur le même degré ; & à chaque Note altérée à la Clef dont on veut détruire l’altération, il faut autant de nouveaux Béquarres. Tout cela est allez mal entendu ; tel est l’usage.

Quelques-uns donnoient un autre sens au Béquarre, & lui accordant seulement le droit d’effacer les Diètes ou Bémols accidentels, lui ôtoient celui de rien changer à l’état de la Clef : de sorte qu’en ce sens sur un fa diésé, ou sur un si bémolisé à la Clef, le Béquarre ne serviroit qu’à détruire un Dièse accidentel sur ce si, ou un Bémol sur ce fa, & signifieroit toujours le fa Dièse ou le si Bémol tel qu’il est a la Clef.

D’autres, enfin, se servoient bien du Béquarre pour effacer le Bémol, même celui de la Clef, mais jamais pour dater le Dièse : c’est le Bémol seulement qu’ils employoient dans ce dernier cas.

Le premier usage à tout-i1-fait prévalu ; ceux-ci deviennent, plus rares, & s’abolissent de jour en jour ; mais il est bon d’y faire attention en lisant d’anciennes Musiques, sans quoi l’on se tromperoit souvent.

BI. Syllabe dont quelques Musiciens étrangers se servoient autrefois pour prononcer le Son de la Gamme que les François appellent Si. (Voyez Si.)

BISCROME, s. f. Mot Italien qui signifie Triples-croches.