à chercher la beauté que j’aime, ne pouvant en trouver à me faire aimer.
ANGELIQUE, à part.
Quelle impertinence ! Hélas ! comment peut-on être si fat & si aimable tout à la fois ?
Il faut attendre Frontin ; il aura peut-être mieux réussi. En tout cas, Angelique m’adore....
ANGELIQUE, à part.
Ah, traître ! tu connois trop mon foible.
Après tout, je sens toujours que je ne perdrai rien auprès d’elle : le cœur, les appas, tout s’y trouve.
ANGELIQUE, à part.
Il me sera l’honneur de m’agréer pour son pis-aller.
Que j’éprouve de bizarrerie dans mes sentimens ! Je renonce à la possession d’un objet charmant & auquel, dans le fond, mon penchant me ramene encore. Je m’expose à la disgrâce de mon pere pour m’entêter d’une belle, peut-être indigne de mes soupirs, peut- être imaginaire, sur la seule foi d’un portrait tombe des nues & flatte à coup-sûr. Quel caprice ! quelle folie ! Mais quoi ! la folie & les caprices ne sont-ils pas le relief d’un homme aimable ? regardant le portrait. Que de graces !....Quels traits !....Que cela est enchante !....Que