Page 12. Après les deux mots qui suivent ces mots Udite, je serois cesser l’accompagnement jusqu’a la fin du récitatif. Cela exprimeroit mieux le silence du Peuple écoutant le Crieur ; & les spectateurs, curieux de bien entendre cette annonce, n’ont pas besoin de cet accompagnement ; la Basse suffit toute seule, & l’entrée du Chœur qui suit en feroit plus d’effet encore. Ce Chœur alternatif, avec les petits Solos d’Evandre de d’Ismene, me paroit un très-beau début & d’un bon caractere. La ritournelle de quatre mesures qui s’y reprend plusieurs fois, est triste sans être sombre & d’une simplicité exquise. Tout ce Chœur seroit d’un très-bon ton ; s’il ne s’y mêloit souvent, & des la seconde mesure, des expressions trop pathétiques. Je n’aime gueres non plus le coup de tonnerre de la page 14, c’est un trait joue sur le mot & qui me paroit déplace. Mais j’aime fort la maniere dont le même Chœur repris, page 34, s’anime ensuite a l’idée du malheur prêt a le foudroyer.........................
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E vuoi morire o misera. Cette lugubre psalmodie est d’une simplicité sublime, & doit produire un grand effet. Mais la même tenue, répétée de la même maniere sur ces autres paroles, Altro non puoi raccogliere, me paroit froide & presque plate. Il est naturel a la voix de s’élever un peu quand on parle plusieurs fois de suite a la même personne ; si l’on eut donc fait monter la seconde fois cette même psalmodie, seulement d’un semi-ton sur dis, c’est-a-dire sur mi bémol, cela eut pu suffire pour la rendre plus naturelle & même plus énergique : mais je crois qu’il faloit un peu la varier de quelque