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auroit-elle pu l’être ? elle etoit nouvelle & c’etoit moi qui la proposois ? Mais ses défauts, que j’ai remarqué le premier, n’empêchent pas qu’elle n’ait de grands avantages sur l’autre, sur-tout pour la pratique de la composition, pour enseigner la Musique a ceux qui ne la savent pas, & pour noter Commodément, en petit volume, les airs qu’on entend & qu’on peut désirer de retenir. Je l’ai donc conservée pour, mon usage, je l’ai perfectionnée en la pratiquant, & je l’emploie sur-tout à noter la Basse sous an chant quelconque, parce que cette Basse, écrite ainsi par une ligne de chiffres, une portée, double mon espace, & fait que je suis obligé de tourner la moitié moins souvent.

2̊. En perfectionnant cette maniere de noter, j’en ai trouvé une autre avec laquelle je l’ai combinée, & dont j’ai maintenant à vous rendre compte.

Dans les exemples que vous avez donnés du chant Juifs vous les avez, avec raison, notés de droite à gauche. Cette direction des lignes est la plus ancienne, & elle restée dans l’écriture orientale. Les Grecs eux-mêmes la d’abord ; suivirent d’abord ; ensuite ils imaginèrent d’écrite les lignes eu en sillons, c’est-à-dire, alternativement de droite à gauche, & de gauche à droite. Enfin, la difficulté de lite & d’écrire, dans les deux sens, leur fit abandonner tout-a-fait l’ancienne direction, & ils écrivirent ; comme nous faisons aujourd’hui uniquement de gauche à droite, revenant toujours à la gauche pour recommencer chaque ligne.

Cette marche a un inconvénient dans le faut que est forcé de faire de la fin de chaque ligne au commencement