L’ABBÉ RAYNAL,
Vous êtes bien aise, Monsieur, vous le Panégyriste & l’ami des Arts, de la tentative de M. Blainville, pour l’introduction d’un nouveau Mode dans notre Musique. Pour moi, comme mon sentiment là-dessus ne fait rien à l’affaire, je passe immédiatement au jugement que vous me demandez sur la découverte même.
Autant que j’ai pu saisir les idées de M. Blainville, durant la rapidité de l’exécution du morceau que nous venons d’entendre, je trouve que le Mode qu’il nous propose, n’a que deux cordes principales, au lieu de trois qu’ont chacun des deux Modes usités. L’une de ces deux cordes est la tonique, l’autre est la quarte au-dessus de cette tonique ; & cette quarte s’appellera, si l’on veut, dominante. L’auteur me paroît avoir eu de fort bonnes raisons pour préférer ici la quarte à la quinte, & celle de toutes ces raisons qui se présente la pre-