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aient échoue jusqu’ici, je n’en suis point étonne : même à égalité d’avantages & de défauts, l’ancienne méthode devoit sans contredit l’emporter, puisque pour détruire un système établi, il faut que celui qu’on veut substituer lui soit préférable, non-seulement en les considérant chacun en lui-même & par ce qu’il à de propre, mais encore en joignant au premier toutes les raisons d’ancienneté & tous les préjugés qui le fortifient.

C’est ce cas de préférence ou le mien me paroit être & ou l’on reconnoître qu’il est en effet, s’il conserve les avantages de la méthode ordinaire, s’il en fauve les inconvéniens, & enfin s’il résout les objections extérieures qu’on oppose à toute nouveauté de ce genre, indépendamment de ce qu’elle est en soi-même.

À l’égard des deux premiers points, ils seront discutes dans le corps de l’Ouvrage, & l’on ne peut savoir à quoi s’en tenir qu’après l’avoir lu ; pour le troisieme, rien n’est si simple à décider. Il ne faut, pour cela, qu’exposer le but même de mon projet & les effets qui doivent résulter de son exécution.

Le système que je propose roule sur deux objets principaux ; l’un de noter la Musique & toutes ses difficultés d’une maniere plus simple, plus commode, & sous un moindre volume.

Le second & le plus considérable, est de la rendre