” Monsieur Robert, il y a donc souvent de la graine de melon perdue ?
” Pardonnez-moi, mon jeune cadet ; car il ne nous vient pas souvent de petits Messieurs aussi étourdis que vous. Personne ne touche au jardin de son voisin ; chacun respecte le travail des autres, afin que le sien soit en sûreté.
” Mais moi je n’ai point de jardin.
” Que m’importe ? si vous gâtez le mien, je ne vous y laisserai plus promener ; car, voyez-vous, je ne veux pas perdre ma peine.
” Ne pourroit-on pas proposer un arrangement au bon Robert ? Qu’il nous accorde, à mon petit ami & à moi, un coin de son jardin pour le cultiver, à condition qu’il aura la moitié du produit.
” Je vous l’accorde sans condition. Mais souvenez-vous que j’irai labourer vos fêves, si vous touchez à mes melons.