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LETTRE IV. DE M. DE WOLMAR À L’AMANT DE JULIE.

Quoique nous ne nous connoissions pas encore, je suis chargé de vous écrire. La plus sage & la plus chérie des femmes vient d’ouvrir son cœur à son heureux époux. Il vous croit digne d’avoir été aimé d’elle & il vous offre sa maison. L’innocence & la paix y regnent ; vous y trouverez l’amitié, l’hospitalité, l’estime, la confiance. Consultez votre cœur ; & s’il n’y a rien là qui vous effraye, venez sans crainte. Vous ne partirez point d’ici sans y laisser un ami.

Wolmar.

P.S. Venez, mon ami ; nous vous attendons avec empressement. Je n’aurai pas la douleur que vous nous deviez un refus.

Julie.