portent leurs vielles ; tout cet attirail me feroit un équipage assez digne du roman comique ; mais aussi peu risible qu’utile pour moi. Dans les douces rêveries dont je suis encore assez fou pour me bercer quelquefois, j’ai pu faire entrer le désir d’une épinette ; mais nous serons assez à temps de longer à cet article, quand tous les autres seront réalisés, & il me semble que de tous les services que vous pourriez me rendre, celui de me pourvoir d’une épinette doit être laissé pour le dernier. Il est vrai que vous me voyez déjà tranquille au château de Lavagnac. Ah ! mon cher M. Laliaud, cela me prouve que vous avez la vue plus longue que moi. Bonjour, Monsieur, nous vous saluons tous deux de tout notre cœur. Je vous donne l’exemple de finir sans complimens ; vous serez bien de le suivre.
LETTRE À Mr. MOULTOU.
À Bourgoin le 30 Décembre 1768.
J’attendois, cher Moultou, pour répondre à votre dernière lettre, d’avoir reçu les ordres que M. le P. de C. m’avoit fait annoncer, ensuite de l’approbation qu’il a donnée au projet de ma retraite à Lavagnac ; mais ces ordres ne sont point encore venus, & je crains qu’ils ne viennent pas sitôt : car S. A. m’a fait prévenir qu’il falloit avant de m’écrire, qu’elle prît pour ce projet, des arrangemens semblables à