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à être imité. Mes salutations, je vous supplie, & celles de Mlle. le Vasseur à vos chers enfans & aux Dames de votre maison. Agréez son respect & mes très-humbles salutations.

LETTRE AU MÊME.

Février 1767.

Bien loin, Monsieur, qu’il puisse jamais m’être entré dans esprit d’être assez vain, assez sot, & assez mal appris pour refuser les grâces du Roi, je les ai toujours regardées, & regarderai toujours, comme le plus grand honneur qui me puisse arriver. Quand je consultai Milord Maréchal si je les accepterois, ce n’étoit certainement pas que je fusse là-dessus en doute, mais c’est qu’un devoir particulier & indispensable ne me permettoit pas de le faire que je n’eusse son agrément. J’étois bien sûr qu’il ne le refuseroit pas. Mais, Monsieur, quand le roi d’Angleterre & tous les souverains de l’univers mettroient à mes pieds tous leurs trésors & toutes leurs couronnes, par les mains de David Hume, ou de quelque autre homme de son espèce, s’il en exile, je les rejetterois toujours avec autant d’indignation que dans tout autre cas je les recevrois avec respect & reconnoissance. Voilà mes sentimens dont rien ne me sera départir. J’ignore à quel sort, à quels malheurs la Providence me réserve encore ; mais ce que je sais, c’est que les sentimens de droiture