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de temps en temps. Voyez, de grâce, si tout cela vous convient, & si vous voulez m’envoyer quelque chose à mettre dans ma malle. Mille tendres salutations.

LETTRE À Mr. D. P.....u.

À Paris le 17 Décembre 1765.

J’arrive d’hier au soir, mon aimable hôte & ami. Je suis venu en poste, mais avec une bonne chaise, & à petites journées. Cependant j’ai failli mourir en route ; j’ai été forcé de m’arrêter à Epernay, & j’y ai passé une telle nuit, que je n’espérois plus revoir le jour. Toutefois me voici à Paris dans un état assez passable. Je n’ai vu personne encore, pas même M. De Luze, mais je lui ai écrit en arrivant. J’ai le plus grand besoin de repos ; je sortirai le moins que je pourrai. Je ne veux pas m’exposer derechef aux dînés, & aux fatigues de Strasbourg. Je ne sais si M. De Luze est toujours d’humeur de passer à Londres. Pour moi je suis déterminé à partir le plutôt qu’il me sera possible, & tandis qu’il me reste encore des forces, pour arriver enfin en lieu de repos.

Je viens en ce moment d’avoir la visite de M. De Luze qui m’a remis votre billet du 7, daté de Berne. J’ai écrit en effet la lettre à M. le Baillis de Nidau,*

[*Celle du 20 Octobre. Tome XII des Œuvres in-4 ?. & Tome XXIV de l’in-8º. & grand in-12.] mais je ne