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de son crédit à la cour, pour y obtenir quoi que ce puisse être, relativement au pays où je vis, qui n’ait pas l’agrément du gouvernement particulier du pays même. Je n’entends me mêler en aucune façon de ces choses-là, ni traiter qu’elles ne soient décidées.

Depuis hier que ma lettre est écrite, j’ai la preuve de ce que je soupçonnois depuis quelques jours, que l’écrit de V....s trouvoit ici parmi les femmes autant d’applaudissement qu’il a causé d’indignation à Genève & à Paris, & que trois ans d’une conduite irréprochable sous leurs yeux mêmes, ne pouvoient garantir la pauvre Mlle. le Vasseur de l’effet d’un libelle venu d’un pays où ni moi ni elle n’avons vécu. Peu surpris que ces viles ames ne se connoissent pas mieux en vertu qu’en mérite, & se plaisent à insulter aux malheureux, je prends enfin la ferme résolution de quitter ce pays, ou du moins ce village, & d’aller chercher une habitation où l’on juge les gens sur leur conduite, & non sur les libelles de leurs ennemis. Si quelque autre honnête étranger veut connoître Motiers, qu’il y passe, s’il peut, trois ans comme j’ai fait, & puis qu’il en dise des nouvelles.

Si je trouvois à Neuchâtel ou aux environs un logement convenable, je serois homme à l’aller occuper en attendant.