point coupables. Cette petite réponse est, je pense, à votre portée, & je pense qu’elle suffit.
Tranquillisez-vous donc, Monsieur, je vous prie, & souvenez-vous qu’un bon Chrétien simple & ignorant, tel que vous m’assurez être, devroit se borner à servir Dieu dans la simplicité de son cœur, sans s’inquiéter si sort des sentimens d’autrui.
LETTRE À Mr. REGNAULT, à Lyon ;
Au sujet d’une offre d’argent dont il étoit chargé de la part d’un inconnu, qui, ayant appris que M. Rousseau relevoit d’une maladie dangereuse, avoit supposé que ce secours pouvoit lui être utile.
Motiers le 21 Octobre 1763.
J’ignore, Monsieur, sur quoi fondé, l’inconnu dont vous me parlez se croit en droit de me faire des présens ce que je sais, c’est que si jamais j’en accepte, il faudra que je commence par bien connoître celui qui croira mériter la préférence, & que je pense comme lui sur ce point.
Je suis fort sensible aux offres obligeantes que vous me faites. N’étant pas, quant à présent dans le cas de m’en prévaloir, je vous en fais mes remercîmens, & vous salue, Monsieur, de tout mon cœur.