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écrivez-moi directement, & n’affranchissez plus vos lettres, car je ne suis pas à portée ici d’en faire de même. Quoique ce paquet soit assez gros pour en valoir la peine, je ne crois pas que mon ami regrette l’argent qu’il lui coûtera, & je ne lui ai pas donné le droit, que je sache, de penser moins favorablement de moi. Soyez aussi plus exact aux dates, que vous êtes sujet à oublier.

L’écrit à M. d’Alembert paroît en effet à Paris, depuis le 2 de ce mois ; je ne l’ai appris que le 7. Le lundi 8, je reçus le petit nombre d’exemplaires que mon libraire avoit joint pour moi à cet envoi ; je les ai fait distribuer le même jour & les suivans, ensorte que le débit de cet ouvrage ayant été assez rapide, tous ceux à qui j’en ai envoyé l’avoient déjà, & voilà un des désagrémens auxquels m’assujettit l’inconcevable négligence de ce libraire. Pour que vous jugiez s’il y a de ma faute dans les retards de l’envoi pour Genève, je vous envoie une de ses lettres à demi-déchirée, & que j’ai heureusement retrouvée. Si vous avez des relations en Hollande, vous m’obligerez de vous en faire informer à lui - même. Selon son compte, j’espère enfin que vous aurez reçu & distribué ceux qui vous sont adressés. Je vous dirai sur celui de M. Labat, que nous ne nous sommes jamais écrit, & que nous ne sommes par conséquent en aucune espèce de relation ; cependant je serois bien aise de lui donner ce léger témoignage que je n’ai point oublié ses honnêtetés. Mais, mon cher V.... s, Roustan est moins en état d’en acheter un voudrois bien aussi lui donner cette petite marque de souvenir ;