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la sixte simple, Rousseau’a dû argumenter que d’elle. Or, c’est ce qu’il a fait ; où est l’erreur ? Comment avez-vous pu croire que nous donnerions dans un piège aussi grossier que celui que vous nous tendez ? Pour acquérir le plus déloyalement du monde, le droit de nier la faute que Jean-Jaques releve, vous la corrigez d’après lui. Ecoutez-le, Monsieur. “On pourroit aussi donner à cette sixieme note l’accord de petite sixte, dont la quarte seroit liaison ; mais ce seroit fondamentalement un accord de septieme avec tierce mineure, où la dissonance ne seroit pas préparée, ce qui est encore contre les regles.”*

[*Dictionnaire de ̈Musique, article Regle de l’octave.]

Eh bien ! Monsieur, qu’avez-vous fait autre chose ? Il est à remarquer, qu’à l’exemple de Voltaire, tous les antagonistes de Rousseau fondent leurs succès sur la sottise du public : je les en remercie ; parce qu’en prouvant qu’ils le connoissent mal, ils s’en sont bien connoître. Au reste, je tiens pour certain, que l’article que vous avez feint de ne pas entendre, est un assemblage de vérités ; & que tout musicien honnête, qui saura son métier, & voudra prendre garde à la derniere partie de cet article, conviendra qu’elle est lumineuse ; & qu’avoir imaginé qu’on pourroit avantageusement substituer aux moyens déjà connus, la septieme dont Jean-Jaques parle, n’est pas le fait d’un ignorant ; puisqu’au moyen de cette septieme les deux tétracordes qui composent l’octave, se trouveroient, autant qu’il est possible, conformes l’un à l’autre : ce qui tendroit à répandre beaucoup de clarté sur le systême de la basse fondamentale, que vous portez si haut, & qui est encore bien