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montra seulement la derniere lettre qu’il en reçut, & me raconta historiquement l’affaire de la pension. Aussi par son testament il lui légué la montre qu’il portoit toujours, & qui a été envoyée à sa veuve. l’affaire de la pension.” Cette lettre (ajoute la même personne*

[*J’ai beau chercher cette addition dans la lettre de M. Stosch ; je ne l’y trouve point. Cependant M. Alembert nous dit qu’il l’imprime en entier.] étoit remplie d’injures : il faut, dit le bon Mylord en la recevant, pardonner ces écarts)à un homme que le malheur rend injuste, qu’on doit regarder & traiter comme un malade. Aussi, pardonnoit il si bien à M. Rousseau, que par son testament il lui a légué la montre qu’il portoit toujours, elle a été envoyée à sa veuve.

“On vient de lire cette lettre de M. Stosch, que M. d’Alembert assure avoir publiée en entier. Ce M. Stosch, il faut l’avouer, commence assez singuliérement ses lettres.

Feu M. Rousseau écrivit un jour, &c. &c. Quoi ! cet homme, qui n’a rien eu à démêler avec Rousseau ; que l’on ne peut soupçonner d’avoir voulu lui imputer des torts qu’il n’auroit point eus ; cet homme, qu’on nous peint si désintéressé dans cette affaire ; cet homme d’honneur & de probité, en prenant la plume pour écrire à M. d’Alembert, homme aussi d’honneur & de probité, désintéressé comme lui dans cette affaire, n’a pourtant rien de plus pressé que de parler des crimes de Rousseau ; & ne parle à M. d’Alembert que de cela, comme si M. d’Alembert lui eût demandé des mémoires sur ce sujet !.... Certes, voilà pour deux correspondans désintéressés, hommes d’honneur & de probité, & dans des dispositions pour Rousseau non suspectes, une correspondance bien surprenante. Pour moi, je soupçonne