Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t15.djvu/468

Cette page n’a pas encore été corrigée

C’est avec regret que je suis obligé (M. d’Alembert a du foible pour cette phrase), de rendre publics plusieurs traits de cette lettre, que j’a vois supprimés par ménagement pour celui qui en est l’objet : tant j’étois éloigné de vouloir aggraver ses torts.

On est stupéfait en lisant cette tirade. Quels sont donc les traits de cette lettre, supprimés par ménagement pour Rousseau ? Les hautes spéculations du savant Académicien auroient-elles dérangé son cerveau, ou prend-il ses lecteurs pour des animaux stupides ? Que l’on compare la lettre de M. Stosch avec les extraits qu’en a faits l’honnête M. d’Alembert ? qu’on examine le parti qu’il en a su tirer ; & que l’on dise en quoi consistent les ménagemens qu’il a gardés pour la mémoire de Rousseau. Il faut pourtant convenir, qu’en morcelant cette lettre, le PERPÉTUEL SECRÉTAIRE a usé de ménagemens, & même de ménagemens fort prudens. Il a bien senti que la lettre en entier auroit porté l’antidote avec le poison, & c’étoit déjà trop pour un homme aussi adroit que lui, d’avoir été obligé de s’y prendre à deux fois pour asséner un coup mortel à la réputation de Jean-Jaques.

Mais avant de passer à l’examen de cette lumineuse lettre, il convient de la mettre sous les yeux du lecteur, à côté des extraits qu’en a faits M. d’Alembert, dans toute la simplicité de son esprit, & la droiture de son cœur. Ce coup-d’œil est allez intéressant.”