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avec son compatriote ; enfin, sur ce qu’il en devoit moins coûter à son cœur, de plaindre l’erreur du sensible Rousseau que de détester la perfidie de l’adroit Hume. D’ailleurs si Mylord n’a pas eu assez de lumieres, & d’énergie, pour sacrifier David, à Jean-Jaques, il n’a pas eu assez d’aveuglement & de mollesse pour sacrifier Jean-Jaques à David ; comme on pourroit le croire d’après les insidieuses assertions de M. d’Alembert : c’est ce dont les extraits rapportés n’ont pu manquer, Monsieur, de vous convaincre. Ils constatent tous ce que j’avois le plus à cœur d’établir, c’est-à-dire, que Jean-Jaques n’a jamais mérité de reproches de la part de Mylord : & que Mylord, en ne lui en adressant point, en ne se plaignant point de lui, n’a jamais cru lui faire grace. Mais, s’il vous falloit une preuve de plus, des tendres égards, de l’estime respectueuse, de l’affectueuse reconnoissance que Jean-Jaques a toujours conservés pour l’homme vertueux qu’il appelloit son pere, j’oserai le dire, Monsieur, vous la trouveriez