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de la veuve de Jean-Jaques, n’auroit pas dit de lui, n’a-t-il donc pu subsister du produit de ses chefs-d’œuvre ? Question qui pourroit être prise pour un reproche inconduite. M. de Gérardin sait bien que ce n’étoit pas pour subvenir à ses besoins physiques, que J. J. Rousseau s’étoit abaissé à l’occupation mécanique de copier de la musique ; mais pour satisfaire au besoin le plus pressant de sa grande ame, celui d’aider d’estimables indigens, du produit de son travail ; la modicité de sa fortune n’en permettant pas le partage."

"Il faut donc, Monsieur, s’en tenir à cette opinion, l’avis consigné dans le Mercure n’est point de M. de Gérardin.....

Mais il n’appartient qu’à lui d’embrasser ouvertement les intérêts de Madame Rousseau. De qui l’Auteur de cet avis tient-il donc une mission qu’il remplit avec tant de maladresse, ou de perfidie ? À quel titre fait-il les honneurs de J. J. Rousseau ? Lorsqu’on n’a, ainsi que moi, d’autres droits d’entretenir le public d’un grand homme qu’il vient de perdre, que ceux qu’on peut tirer du respect & de l’attachement dont on est pénétré pour sa mémoire, il faut au moins ne présenter l’objet de ses regrets que sous un point de vue qui les justifie ; & cette obligation est doublement stricte, quand il s’agit de J. J. Rousseau, puisqu’on ne peut sans altérer la vérité, affoiblir l’idée qu’il a laissée de son mérite."

"Trouvez bon, je vous prie, Monsieur, que je jette encore un coup-d’œil sur ce petit écrit fait avec une si grande prétention. On y dit en débutant, toutes les productions du