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fait bien pis encore : vous êtes parti pour l’accuser d’un écrit “désavoué par la vénérable Classe” dont M. de Montmollin est membre ; d’un écrit que M. de Montmollin, malgré tout son crédit, “n’a jamais pu faire imprimer avec permission ;” enfin d’un écrit où M. de Montmollin rapporte “des entre-tiens qui n’ont jamais existé.” D’après cela, Monsieur jugez-vous.

Les petits garçons & les petites-filles lui jetterent des pierres.

Voilà le texte de cet article ; en voici le commentaire.

Il est vrai qu’on jetta quelques pierres à J. J. Rousseau & à

la nommée le Vasseur.

Cela est vrai, Monsieur ? Eh ! comment le savez -vous ? Je ne sache pas que d’autres que Jean-Jaques & ses partisans l’ayent dit. Pourquoi les en croyez-vous ? Vous savez bien comme on invente : qui vous assure qu’ils ne l’ont pas inventé ? Je suis toujours étonnée de trouver de la confiance chez des gens qui n’ont pas le droit d’en inspirer.

Qu’il traîne par-tout après lui, & qui étoit sans doute la confidente de Madame de Wolmar.

En admettant votre supposition, Monsieur, il est bien digne de vous de faire un crime à Jean-Jaques de s’attacher une personne qui a consacré ses soins à une femme vertueuse qu’il adoroit. Car pour que la nommée le Vasseur eut été la confidente de Madame de Wolmar, il faudroit que Jean-Jaques fût St. Preux. Mais cette supposition que vous avez la bonté de prendre pour une méchanceté, n’est qu’une balourdise ; puis que malgré l’incertitude que Jean-Jaques s’est plu à laisser subsister sur ce point, sans doute afin de rendre la lecture de sa