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Rousseau. Je rapporterai le préambule dont M. Fréron daigna orner ma lettre ; & j’en userai de même pour tout ce qu’il a écrit de relatif à celles qui ont obtenu place dans son Journal. Peut-être devrois-je m’excuser vis-à-vis de mes lecteurs, de contribuer ainsi moi-même à propager les choses obligeantes que cet estimable Journaliste a bien voulu dire de moi, (sur la foi d’autrui, car il est bien vrai qu’il ne m’a jamais vue.) Mais son goût est si délicat, son jugement si sain, & son cœur si droit, que J. J. Rousseau même peut s’honorer de ses éloges : dès-là je ne dois pas l’en priver. D’ailleurs,. je l’avoue, j’a tant de besoin de la bienveillance de mes juges, que je ne puis me résoudre à supprimer ce que je crois propre à me la concilier.

La seconde de ces deux lettres a pour objet le ridicule avis (sans nom d’Auteur) qui se trouve si bien placé dans le Mercure, volume du 25 novembre 1778. Je ne rapporterai point cet avis, parce qu’il ne faut pas multiplier les sottises.

Les deux lettres suivantes, l’une du 7 février, l’autre du 15 mars 1779, furent encore successivement adressées & envoyées à M. Fréron, avec priere de les admettre dans l’Année Littéraire : sur son refus, qui ne pouvoit m’être suspect, je pris le parti de les faire imprimer à part, & débiter, non comme je l’aurois voulu ; mais comme il plut à M M. les Encyclopédistes de le permettre.*

[*On sentira que je veux parler des obstacles que leurs manœuvres opposent à tout ce qui entreprend de les démasquer.] La premiere contient l’examen d’un article du N̊. 361 du Journal de Paris (même année), dans lequel je trouvai que M M. les Rédacteurs de ce Journal,