Page:Rousseau - Collection complète des œuvres t14.djvu/428

Cette page n’a pas encore été corrigée

de l’incognito, les mêmes personnes ont publié les démêlés de M. Hume, que vraisemblablement ils avoient ourdis ; qu’ils ont fait bruit de ces démêlés pour avoir occasion de produire la justification pochée du docte Breton dont ils ont dirigé, arrangé les matériaux ; le motif qui les a fait agir, c’est la haine armée par l’envie.*

[*On sent bien, que Vixque tenet lacrymas, cùm nil lacrymabile cernit. Ovid. Je n’ignore pas qu’Ovide a dit quia au lieu de cûm.] L’on a vu dans cet écrit hâtivement fait, leurs moyens & leur but, qui étoit de perdre M. Rousseau en cherchant à le couvrir tout-à-la-fois, des traits poignans du ridicule & de la noirceur de l’ingratitude. Trop de personnes auroient à rougir, si j’observois que rire d’une méchanceté lâchée sur un homme souffrant & persécuté, n’est pas d’une belle ame ; je croirois offenser le public, M. Rousseau, & me manquer à moi -- même, si je cherchois à laver ce philosophe d’un vice qui n’est connu que des ames viles. Je ne dirai rien de plus à ses scientifiques ennemis.

FIN.