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Dans la lettre du 26, l’amour -propre y joue un grand rôle, l’amitié lésée ne s’y fait presque pas sentir.

Dans celle du 22 Juillet, *

[*Page 347.] qui doit servir de réponse à la Catilinaire de M. Rousseau, c’est bien autre chose. On voit un homme toujours maître de lui, qui, négligeant le corps des accusations, en secoue une seule branche sans l’arracher. Il rapporte ensuite une lettre de M. Walpole, pour prouver qu’il n’eut aucune part à celle qu’il publia sous le nom du Roi de Prusse. Passant ensuite à l’examen des motifs qui ont déterminé M. Rousseau à lui faire une querelle, à éclater contre lui, car on suppose toujours que c’est lui (& c’est la marotte de Messieurs les Editeurs,) M. Hume discute, si c’est par mauvaise foi, & conclut puissamment, de l’avis de son sage conseil, c’est-à-dire de Messieurs les Editeurs, que c’est par un mélange d’orgueil & de folie.*

[*Page 353.] Quoiqu’il doute fort, que dans aucune circonstance de sa vie, M. Rousseau ait joui plus entièrement qu’aujourd’hui de toute sa raison, même dans les étranges lettres qu’il dit qu’il lui a écrites, où l’on trouve des traces bien marquées de son éloquence, & de son génie.

Un mélange d’orgueil & de folie ! Lui ! M. Rousseau ! Eh ! Messieurs, mes chers Messieurs ! La main sur la conscience. J’en appelle à vous. Car je ne veux pas faire remarquer au Public que vos dernieres raisons sont des sottises, des invectives grossieres. Il vous diroit sans hésiter, ce que Lucien disoit au souverain Dieu de la fable. Jupiter tu te fâches, tu prends foudre, tu as donc tort.