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monde, à la tête des gens de Lettres, en grande relation chez l’étranger, sur - tout avec les plus mortels ennemis de son recommandé.

Quoique ces points de vue n’offrent pas des déparités, le public auroit certainement tort d’inculper ce patron : il verra avec surprise que sous le nom de M. Hume, la livide, la maigre & pâle envie, qui imprime ce caractere extérieur sur les vils sectateurs qui l’encensent, & qu’elle corrode lentement, l’envie seule a armé contre M. Rousseau les mains seches & brûlantes de la calomnie, qui distillent le poison & le fiel.

Il faut rejoindre Messieurs les Editeurs. Je vais parcourir l’espece d’Avertissement qu’ils ont mis à la tête d’un ouvrage qui n’auroit jamais dû voir le jour j’observerai en passant, que dans la collection des pieces d’un procès qu’on donne au public,*

[*Page 285.] le nom modeste d’Editeur équivaut dans toute la force du terme, à celui de Rapporteur ; personne n’ignore que ses fonctions sont de narrer nuement les faits, sans apologie ainsi que sans aigreur pour aucune des parties, & de signer sou nom au bas des pieces. Meilleurs les Editeurs de cette brochure ont-ils rempli quelques-uns de ces devoirs ? L’incognito qu’ils ont gardé est - il décent pour eux-mêmes,*

[* Je ne crois pas qu’on s’avise de me faire l’application de ces questions, 1 ?. parce qu’en m’adressant aux Editeurs, je parle à des inconnus, & qu’il est naturel que je le fois pour eux. 2 ?. Parce que ce que j’ai dit est vrai ; je ne connois M. Rousseau que par ses ouvrages.] est -il honorable pour M. Hume ?

Après avoir exalté ses talens littéraires justement applaudis du public, Messieurs les Editeurs content des choses singulieres